La consultation du public sur les plans cynégétiques pour le sanglier, les galliformes de montagne et la petite faune pour la saison 2020-2021 fait l’objet d’une consultation du public.
Il est fondamental d’y participer pour se faire entendre sur ces questions et défendre les causes qui nous sont chères !
PARTICIPEZ A CETTE CONSULTATION AVANT CE SOIR 17H EN CLIQUANT ICI
http://www.hautes-alpes.gouv.fr/consultation-du-public-preparation-de-la-saison-de-a2940.html
Ci-dessous, l’avis de la SAPN : vous pouvez y piocher des arguments pour formuler votre propre avis.
Avis de consultation publique
Consultation du public relative aux 3 plans de gestion cynégétique (sangliers, galliformes de montagne, petite faune) saison 2020-2021 et sur le projet d’arrêté préfectoral d’ouverture et de clôture de la chasse saison 2020-2021

Les galliformes de montagnes – Tétras lyre, Lagopède alpin, Perdrix bartavelle notamment – sont exposés à des bouleversements dans les territoires où ils vivent. Avec le changement des pratiques agricoles, la diminution des cultures et des prairies de fauche impacte les populations de Tétras lyre. Le développement du pâturage à une altitude de plus en plus élevée avec des troupeaux de taille de plus en plus importante n’est pas sans conséquence sur les populations de Tétras lyre dans les zones de nidification, conduisant à la destruction ou à l’abandon des couvées. La diminution et le morcellement de leurs habitats est le facteur principal de leur régression. Le changement climatique et la hausse des températures encore plus importante en montagne qu’ailleurs réduisent l’habitat du Lagopède alpin et du Tétras lyre et les conséquences sur ces espèces en sont encore mal connues.
A cause de la diminution significative de ses populations, le Tétras lyre est classé « vulnérable » en PACA sur la liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN). Également inscrit sur la liste rouge de l’UICN mais désormais classé « en danger », le Lagopède alpin a disparu de nombreux massifs dans les Alpes du sud. Sa population est en diminution dans l’ensemble du massif Alpin : entre -29% et -5% entre 2000 et 2017. Dans les Préalpes du Nord, c’est de l’ordre de -59% à -16%.
Malgré cela, les Galliformes de montagne continuent d’être chassés et sont classés « espèces gibier » dans notre pays. La France est le pays européen qui laisse chasser le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux, et pendant la plus longue période de l’année. Sur les 64 espèces chassables en métropole, 20 espèces sont en danger et inscrites sur les listes rouges de l’UICN. Le plan de chasse des galliformes de montagne proposé dans cet arrêté en est la preuve accablante.
A l’heure où la biodiversité s’effondre, quelle est donc l’impérieuse nécessité qui conduit le Gouvernement français et ses Préfets à continuer d’autoriser la chasse d’oiseaux en mauvais état de conservation, contre l’avis des scientifiques ? Chaque année, la chasse de ces espèces est remise à l’ordre du jour des CDCFS et chaque année, il faut contester ces décisions, y compris par des recours en justice.
En effet, en 2019 dans les Hautes-Alpes, la chasse a été autorisée pour le tir de 135 Tétras lyre et 162 Perdrix bartavelle. Les Lagopèdes alpins y ont échappé et la chasse n’a pas été ouverte grâce à l’intervention de la LPO et de la SAPN en Commission départementale de la Chasse et de la Faune sauvage (CDCFS). Il faut rappeler que par ordonnance de référé du 9 octobre 2017 du Tribunal administratif de Marseille, le juge avait suspendu la chasse de 78 Tétras lyre, 162 Perdrix bartavelle et 6 Lagopèdes alpins. Dans son jugement du 19 septembre 2019, le Juge du Tribunal administratif a confirmé l’annulation des arrêtés préfectoraux autorisant la chasse de ces deux espèces en estimant que « la chasse (du Lagopède alpin) apparaît comme un facteur aggravant de la fragilité de la survie de cette espèce ».
Lors de la CDCFS du 19 mai 2020, la commission a approuvé le Plan de gestion cynégétique des Galliformes à l’exception de la SAPN et de la LPO et avec avis réservé de l’OFB et du Parc national des Ecrins.
Aussi, nous demandons que le Tétras-lyre, la Perdrix Bartavelle et le Lagopède alpin soient retirés du plan de chasse du département. Nous demandons un moratoire définitif de non-chasse pour ces espèces dans les Hautes-Alpes, comme c’est le cas pour la Gélinotte des bois.
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S’agissant du PGC Sangliers, nous demandons à ce que toute forme de nourrissage ou d’agrainage, qu’il soit fixe ou de dissuasion, soit interdit dans le Département car contribuant au développement des populations de sangliers et à la diffusion des zoonoses aux points de rassemblement des suidés.
Enfin, nous déplorons une nouvelle fois l’extension des périodes de chasse du 1er juin au 28 février, voire au 31 mars si les nouvelles dispositions sont appliquées. Chasser neuf mois voire dix mois par an n’est pas acceptable notamment en période estivale où notre département accueille une population touristique essentielle pour son économie et à fortiori après une période de confinement de deux mois.
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