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Regard sur la place du renard et de notre environnement dans la culture

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Dans ce volet, nous reviendrons sur la place qu’occupe le renard dans nos imaginaires collectifs et donnerons quelques références à aller regarder pour approfondir nos connaissances sur le renard et la biodiversité

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Dans cette partie :
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1. Le renard dans notre imaginaire collectif

2. Des “munitions culturelles” pour chasser les rumeurs – la bibliothèque pour s’ouvrir à la beauté du monde

3. Quelques films et vidéos à voir et revoir sur le sujet

4. Des sources supplémentaires pour parfaire ses connaissances

1. Le renard et la biodiversité dans notre imaginaire collectif

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« Un miroir de l’humain. Il semble que les êtres humains aient depuis toujours perçu l’intelligence et l’habilité de Maître Renard. À tel point qu’ils y ont probablement reconnu certaines de leurs propres qualités et vu dans cet animal une forme de reflet d’eux-mêmes. Pour le meilleur et pour le pire, notre espèce ayant aussi de nombreux défauts…

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À force de confondre le canidé avec un miroir, nous avons fini par projeter sur lui des traits de caractère peu reluisants qui n’appartiennent qu’à nous. Les vertus se sont transformées en vices, l’intelligence a laissé place à la ruse, et le canidé a été accusé des pires intentions et méfaits… Comme le souligne l’auteur et biologiste Jean-Steve MEIA, c’est au Moyen-Âge, entre le XIIème et le XIIIème siècle, que sa mauvaise réputation atteint des sommets, lorsque le Roman de Renart est écrit. À travers cet ensemble de textes, « il passe clairement du côté des méchants. Sa réputation de “nuisible” et de “puant” date au moins de cette époque. Le renard est considéré comme un malin, un profiteur, un faussaire ». Une image qui, depuis, lui colle à la peau…»

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Rapport de l’association One Voice, « Le renard, cet être unique au monde », novembre 2017.

Dans notre culture, notamment littéraire, le vivant occupe une place très particulière. Les fables, par exemple, nous apportent un regard critique sur le comportement des hommes à travers les âges. Elles sont aussi un indicateur des caractéristiques humaines que nous associons aux différentes espèces animales.

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Le renard a fait l’objet de nombreuses histoires et fables. On lui attribue des caractéristiques humaines particulières, notamment la ruse. Nous reviendrons ici sur Le renard et le bouc de l’écrivain Grec Esope (VIème siècle avant J-C) :

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« Un renard étant tombé dans un puits se vit forcé d’y rester. Or un bouc pressé par la soif étant venu au même puits, aperçut le renard et lui demanda si l’eau était bonne. Le renard, faisant contre mauvaise fortune bon coeur, fit un grand éloge de l’eau, affirmant qu’elle était excellente, et il l’engagea à descendre. Le bouc descendit à l’étourdie, n’écoutant que son désir. Quand il eut étanché sa soif, il se consulta avec le renard sur le moyen de remonter. Le renard prit la parole et dit : « J’ai un moyen, pour peu que tu désires notre salut commun. Veuille bien appuyer tes pieds de devant contre le mur et dresser tes cornes en l’air ; je remonterai par là, après quoi je te reguinderai, toi aussi ». Le bouc se prêta avec complaisance à sa proposition, et le renard, grimpant lestement le long des jambes, des épaules et des cornes de son compagnon, se trouva à l’orifice du puits, et aussitôt s’éloigna. Comme le bouc lui reprochait de violer leurs conventions, le renard se retourna et dit : « Hé ! camarade, si tu avais autant d’idées que de poils au menton, tu ne serais pas descendu avant d’avoir examiné le moyen de remonter. »

C’est ainsi que les hommes sensés ne doivent entreprendre aucune action, avant d’en avoir examiné la fin. »

Trad. É. Chambry, Fables, édition « Les Belles Lettres », 1927

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La morale de cette fable nous parait tout à fait avisée, et est à retenir pour tous ceux qui prennent des décisions dont les conséquences s’avèrent, à long terme, préjudiciables pour la nature…

Notre relation au renard dans la littérature est ambiguë et évolue au fil du temps.

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On trouve dans Le Roman de Renart (XIIIème siècle) une critique de la société féodale dans les différents récits de querelles entre le « Goupil renart » et le loup « Ysengrin ». Orgueil, ruse, couardise, hypocrisie… tous ces travers racontés nous ramènent à nous humains. C’est de cette époque que le nom « renart » (qui deviendra « renard ») va remplacer le nom « goupil » lui-même tiré du nom latin « vulpes ».

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Au XVIIème siècle, La Fontaine, s’inspirant des fables d’Esope met en scène plus de vingt fois le renard dans ses 147 fables. Il n’est pas toujours vainqueur mais on a finalement de la sympathie pour lui.

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Sur la relation historique entre l’homme et le renard, Richard BLACKBOURNE écrit dans « Actes du colloque Renard des 12 et 13 mai 2017 » : « Son image de nos jours est au moins aussi ambiguë que ne l’était le Renart du Roman, ou celui de diverses fables. Héros et vengeur masqué (Zorro) ou choisi par un dessin animé américain pour représenter un archer vêtu de vert, redresseur de torts, personnage central d’un certains nombres de réalisations cinématographiques, il est de plus en plus présent dans les publicités, la décoration, nombre d’objets quotidiens, les affiches et photos et souvent investi d’une forte charge émotionnelle positive, bien que l’ignorance citadine en fasse, à tort, un animal éventuellement dangereux. »

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On vous encourage à vous replonger dans ces lectures !

En tapant dans les moteurs de recherche le mot “renard” ou “biodiversité”, vous tomberez sur une multitude de textes, photographies, vidéos, films, expositions, etc.
En effet, c’est un sujet qui depuis plusieurs années passionne le public, en particulier les personnes qui s’interrogent sur l’avenir de notre environnement naturel de plus en plus restreint et menacé.
Vous trouverez ci-après une sélection de contenus qui nous paraissent particulièrement intéressants.

2. Des “munitions culturelles” pour chasser les rumeurs – la bibliothèque pour s’ouvrir à la beauté du monde

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La plupart de ces références sont au catalogue de la bibliothèque départementale et peuvent être réservées dans les médiathèques communales et intercommunales.

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Deux revues à connaître, d’une qualité remarquable…

A propos du livre ” Canidés du monde”, par José R. Castello (guide Delachaux)

C’est un livre passionnant avec une présentation approfondie des canidés (anatomie, biologie, taxonomie et arbre phylogénétique, comportement, habitat et répartition, statut de conservation…). Des centaines d’espèces et sous-espèces y sont décrites, regroupées en 4 grands chapitres :
• les canidés d’Amérique du sud, dont le renard crabier, le renard de Magellan et le loup à crinière…
• les canidés lupoïdes (loup, coyote, chacal, dingo, lycaon, etc.)
• les canidés vulpoïdes, parmi lesquels le renard polaire, les renards roux, le fennec, le renard famélique et le chien viverrin (qui est chez nous sur la liste des animaux à détruire)…
• les renards gris, qu’on trouve principalement en Amérique du nord, et qui se distinguent sur beaucoup de points des autres canidés (divergence au Miocène, il y a une dizaine de millions d’années). Par exemple, leurs griffes semi-rétractiles leur permettent de grimper dans les arbres, une aptitude rare chez les canidés et qu’on ne retrouve que chez le chien viverrin.

3. Quelques films et vidéos à voir et revoir sur le sujet

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Pour ceux qui cherchent des contenus vidéos, vous pourrez trouver votre bonheur dans la sélection ci-dessous pour satisfaire votre curiosité sur la question du renard :

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  • Le bel opportuniste (30 min), un film Salamandre d’Anne et Erik LAPIED : c’est une ode à la beauté du vivant dont on peut retrouver un extrait en cliquant ici.

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  • L’odeur de l’herbe coupée (34 min), un film de Franck VIGNA (coordinateur du collectif Renard Grand Est) : il nous immerge dans la beauté du vivant tout en donnant la parole à tous ceux qui approchent le renard (piégeur, chasseur, scientifique, naturaliste et agriculteurs). Vous pouvez retrouver le film en cliquant ici.

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  • Le sauvage inattendu (26 min), épisode de la série Passe-moi les jumelles (PAJU) de la Radio Télévision Suisse : deux photographes à l’affût des animaux de nos forêts sensibilisent les jeunes générations. Ce documentaire est d’une grande qualité photographique et pose un regard sur la nature qui fait du bien. Vous pouvez retrouver la vidéo en cliquant ici.

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  • Des fraises pour le renard (53 min), un documentaire de L5R : en suivant la vie de trois fermes de nos régions françaises, ce reportage montre que l’on peut concilier protection de la biodiversité sauvage et activité économique paysanne. Retrouvez le reportage (en location) en cliquant ici.

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  • Le renard roux : Nuisible, vraiment ? (30 min), documentaire qui regroupe des images et informations de l’ASPAS, One Voice et Pierre RIGAUX. Vous pouvez la retrouver en cliquant ici.

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  • Qui veut la peau du renard ? (2 min 30) reportage de France 3 Bourgogne-Franche-Comté sur le Collectif Renard Doubs : il s’agit d’un reportage très intéressant sur cette espèce chassée et pourtant alliée des agriculteurs et de l’espèce humaine en général en diminuant les risques de contamination de la maladie de Lyme. Retrouvez ce reportage en cliquant ici.

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  • Jacques RIME raconte le renard (5min), vidéo proposée par la Salamandre dans lequel Jacques RIME raconte sa rencontre avec le renard et l’inspiration qui en a découlé pour ses dessins. Retrouvez cette vidéo en cliquant ici.

4. Des sources supplémentaires pour parfaire ses connaissances

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On trouvera aussi des informations, livres, photographies, vidéos, textes divers chez :

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Enfin, les documents suivants contiennent des informations très intéressantes sur le sujet :

  • « Les actes du colloque renard » qui a eu lieu les 12 et 13 mai 2017 à Paris : il s’agit d’un document très riche réalisé avec la participation de spécialistes renommés ;
  • Sur la prise de conscience des agriculteurs, on peut retrouver des information à ces deux adresses sur les sites de Coordination rurale et campagnols.fr ;
  • Pour les zoonoses, les écrits de François MOUTOU, en particulier le numéro spécial de l’Aspas ainsi que l’ouvrage qu’il a cosigné aux éditions Quae Les zoonoses (téléchargeable gratuitement), sont de bonnes références De même on trouvera dans les moteurs de recherche des travaux très pointus de Patrick GIRAUDOUX et Francis RAOUL.
  • A propos du Manifeste « Redonnons de la place au vivant » paru dans la Monde le 8 décembre 2020 : des associations et personnalités s’unissent pour demander 10% d’espaces protégés en libre évolution en France métropolitaine.

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A savoir :

Si vous trouvez un animal blessé ou malade, que ce soit dans les Hautes-Alpes ou les Alpes de Haute Provence, ne le touchez pas et contactez immédiatement le Centre de soins pour la faune sauvage : http://www.centresoins0504.fr / Téléphone : 06 77 97 21 22

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