POURQUOI CONTINUER D’ÉCLAIRER LA RUE QUAND PERSONNE N’Y CIRCULE ?

Alors que chacun doit rester chez soi et que les jours rallongent, l’utilité d’éclairer, la nuit, des rues désormais vides est à questionner. N’est-ce pas consommer de l’énergie et de l’argent public inutilement ?

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En France, l’éclairage public représente en moyenne 40% de la facture électrique des collectivités. Remis en question dans plusieurs communes, en raison notamment de la pollution lumineuse qu’il engendre, de la consommation d’énergie qu’il représente et de l’argent public qu’il faut dépenser pour le maintenir, l’éclairage public reste largement présent sur la majorité du territoire français, même en ces temps de confinement.

Les raisons du maintien de ces éclairages résident principalement dans le sentiment d’insécurité qu’entraine, à tord, la présence de lumière. À ce jour, la plupart des communes qui ont tenté l’expérience d’arrêter l’éclairage public ont démontré qu’aucune augmentation des délits avait été notable : les automobilistes ont tendance à ralentir et les effractions en tout genre ont, pour 80% d’entre elles, lieu en journée.

Aujourd’hui, les règles de confinement et, de fait, la non-fréquentation de la ville le soir rend cet éclairage public inutile. Dans ce cadre, certaines villes ont décidé d’éteindre les éclairages comme à Veauche (Loire). Le maire déclare même que cette décision vise à « mettre tout en œuvre pour faire appliquer les mesures de confinement » et « inciter les habitants à rester chez eux ».

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Si c’est le cas à Veauche, pourquoi ne serait-ce pas le cas à Gap (Hautes-Alpes) ?

En plus d’économiser de l’argent public, dépensé inutilement et qui pourra être réinvesti dans d’autres domaines qui en ont besoin, éteindre l’éclairage public à Gap pourrait permettre aux habitants du bassin gapençais d’admirer le ciel étoilé des Hautes-Alpes, reconnu pour sa beauté. Par ailleurs, il s’agirait d’une action bénéfique pour la faune locale, affectée par la pollution lumineuse. Avec un confinement mis en place depuis le 16 mars, les habitants du bassin gapençais n’ont aucune raison de sortir de chez eux après la tombée de la nuit, alors pourquoi ne pas passer le cap et éteindre l’éclairage public à Gap ?

C’est l’ensemble de ces arguments qui sont à l’origine de la campagne qui demande l’extinction de l’éclairage public dans la commune de Gap (Hautes-Alpes).

« C’est pour des raisons écologiques, économiques et éthiques que nous demandons à éteindre partiellement ou dans sa totalité l’éclairage public de la ville de Gap. Les habitants auront en prime la possibilité d’admirer le riche ciel étoilé observable dans notre département. ».

Pétition pour demander l’extinction de l’éclairage public de la commune de Gap pendant le confinement

Nous vous invitons à soutenir cette initiative en signant la pétition en ligne : cliquer ici.